A l’automne 2021, dans un contexte économique international encore relativement porteur, le Document de rentrée sociale de l’Uniopss retenait l’hypothèse de prévisions économiques assez optimistes pour la France : la croissance pouvait se situer entre 4 et 6 % pour l’année et le chômage à 8 % de la population active. Mais une tension sur l’inflation était déjà probable, contrastant avec le niveau très bas de 2020 (0,5 % en moyenne annuelle) et une période longue d’inflation relativement basse. Le contexte de « l’après crise » était également celui d’une forte accentuation des déficits publics compte tenu de la politique du « quoi qu’il en coûte ».

Parallèlement, il semblait clair que la crise sociale avait touché différemment les composantes de la population, certaines étant plus durement affectées malgré les filets de sécurité mis en place.

Enfin, la forte tension sur les secteurs de l’action sociale, médico-sociale et de la santé, avec son écho inévitable sur la dégradation des conditions de travail, était déjà pointée. Avec d’importants aléas inhérents à l’exercice de prévision économique, ces orientations laissaient ouvertes différentes questions sur la réalité de l’année 2021 et sur la trajectoire de l’année à venir.

La situation au début 2022 met en lumière des facteurs imprévus ou sous-évalués (comme l’inflation ou la virulence du variant Omicron) et des éléments de continuité avec ce qui avait été analysé (comme la reprise économique).

Le schéma qui se profile pour 2022 pose la question des arbitrages entre priorités économiques et priorités sociales. Pour les associations, au niveau individuel, l’enjeu de l’argumentation budgétaire autour d’un projet demeure essentiel.

La note se compose de trois parties :

• Conjoncture : finances publiques et curseur du social
• Vigilance sur les procédures budgétaires !
• Les paramètres économiques pour 2022

Les adhérents trouveront la note de conjoncture dans la fiche n°109715 de notre base d'expertise.