Le 10 décembre dernier se tenait à Toulon une journée organisée par la Mission Ouvrir la Ville autour du Logement d’Abord.

Après une matinée constituée d’une présentation des impacts attendus de la loi 3DS, et d’une table ronde sur le Logement d’abord, l’après-midi s’est déroulé sous forme d’ateliers participatifs, l’un sur le logement des jeunes, un second sur les personnes exclues du logement d’abord  dont les personnes en situation irrégulière et enfin le dernier sur l’accompagnement social.

Les intervenants institutionnels ont rappelé les enjeux du logement d’Abord, à savoir la fluidification du parcours de la rue au logement puis ont pointé les difficultés rencontrées dans sa mise en place et notamment le fait de ne pas avoir pas avoir atteint les objectifs de production de logements sociaux dont PLAI et PLAI adapté.

André Gachet, grand témoin de la journée et membre du Haut Comité du Logement pour les Personnes Défavorisées (HCLPD) a rappelé les 5 conditions, issus du rapport de novembre 2018 du HCLPD, à la mise en œuvre du Logement d’abord :

- La connaissance fine et opérationnelle des personnes dépourvues de logement, avec une définition du logement selon trois critères (espace physique, social et sécurisé)

- Le respect de l’accueil inconditionnel, en refusant la logique de « l’appel d’air »

- Opérer un réel choc de l’offre

- L’accompagnement dans le logement des personnes, en prenant en compte la libre adhésion de la personne

- Renforcer les capacités d’initiatives des associations, en encourageant la pluridisciplinarité et l’inventivité, rendues difficiles à cause de la multiplicité des appels à projet et appels à manifestation d’intérêt qui morcellent la demande publique et provoquent des démarches en silo.

En conclusion, André Gachet a souligné les trois thématiques et point d’intérêts qui ressortaient de cette journée, à savoir la place des personnes , la production de logement avec diverses pistes de réflexion ( transformation des PLS en PLAI, encadrement des loyers, convaincre les élus en montrant ce qui fonctionne et faisant valoir le logement comme facteur d’insertion) et enfin travailler ensemble et partager.