Plan jeunes, parcours emploi-compétences : le social et médico-social identifiées comme secteurs stratégiques

Uriopss Paca et Corse

 

Dans le contexte de crise économique lié à l’épidémie sanitaire de COVID-19 et d’augmentation du niveau de chômage rendant d’autant plus difficile l’insertion des jeunes sur le marché du travail, une circulaire du 28 septembre 2020 mise en ligne fin octobre détaille les mesures du plan jeunes annoncé cet été, concernant le déploiement des contrats aidés à destination des jeunes. Il précise en particulier les conditions dans lesquelles peuvent être conclus les contrats uniques d'insertion - contrat initiative emploi (CUI-CIE), dispositif qui renaît de ses cendres après un quasi-abandon.

Pour 2020, l'objectif est de signer 10 000 CUI-CIE Jeunes dans le secteur marchand et 20 000 parcours emploi compétences (PEC) Jeunes dans le secteur non-marchand(ce chiffre prenant en compte les PEC déjà prescrits depuis le début de l’année au bénéfice de ces publics, soit un peu plus de 8 000). Les objectifs pour 2021 sont de 50 000 CIE Jeunes et 60 000 PEC Jeunes.

 

  • Les PEC - contrats aidés du secteur non-marchand - s'adressent aux moins de 26 ans (30 ans pour les personnes en situation de handicap). Le cadre juridique applicable est identique à celui des PEC « tous publics », à part le taux de prise en charge des contrats plus élevé par l'État : ce taux unique est fixé à 65 % du Smic brut par heure travaillée, contre un taux moyen de 45 % pour les autres PEC (55 % dans les départements d'outre-mer).
  • Le CUI-CIE était quasiment à l'abandon depuis 2018.  Les grands principes de l’accompagnement développés au profit des contrats aidés dans le secteur non-marchand (PEC) s’appliquent aux contrats aidés dans le secteur marchand  : une mise en situation professionnelle, un accompagnement et un accès facilité à l’acquisition de compétences auprès d’employeurs de droit commun. Ce contrat bénéficie aux jeunes âgés de moins de 26 ans (30 ans pour les personnes handicapées), sans emploi et rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières d’accès à l’emploi, pour lesquels la formation, les mesures d'accompagnement intensif des jeunes ou l'alternance ne constituent pas des outils adaptés, pour qui un parcours dans une structure dédiée à l’insertion ne se justifie pas.

    Le secteur social et médico-social, la transition écologique, la transition numérique, la culture et le sport sont d'ores et déja identifiés comme secteurs stratégiques ayant la priorité de prescription des CIE Jeunes.

    Le taux unique de prise en charge des contrats par l'État est fixé à 47 % du Smic brut par heure travaillée (il s'agit du taux maximum légal).
     

  • Les nouveaux taux uniques prévus pour les PEC Jeunes et les CIE jeunes ne seront applicables qu’à compter de la publication des arrêtés préfectoraux ». En attendant, les PEC Jeunes validés après la publication de la circulaire seront affectés aux enveloppes qui leur sont dédiées mais au taux des arrêtés alors en vigueur et les CIE Jeunes ne pourront être validés